7 mars 2008
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Je sais que je deviendrai fou. Un fou inconnu des psychiatres. Un fou inconnu de Freud. Je serai un fou sympathique. Je le sais depuis longtemps, alors, je flotte. Récemment, le processus semble s'être mis en marche. J'étais en vacances à Paris pour quelques jours. Devant moi, un groupe de femmes, toutes vêtues en noir. Devant encore, au loin, à droite et à gauche, des tombes. Je me trouve dans le cortège d'un enterrement. Soudain, les personnes s'écartent pour me laisser passer. Le fourgon mortuaire est devant moi, je me retourne, je suis seul. Des dédicaces d'or accompagnent les couronnes : à mon ami, à mon amant; à Louis mon époux. Je ne comprends plus, j'ai peur d'être mort. Je reconnais les larges allées du cimetière du Père Lachaise. Le froid est vif mais le soleil réconforte. C'est une belle journée de l'hiver parisien. Mon avenir dans la folie m'a toujours intéressé mais je le pensais plus lointain.